Essouhoué ou Kinkinhoué

Le véritable nom du village, celui que l'on trouve sur les cartes, est Kinkinhoué du nom de son fondateur Kingui qui a donné son non au site (maison de Kingui: Kinguihoué). 
Ce chef de village aurait été rejoint à une date indéterminée par Houinou qui va devenir chef de canton vers les années 1910. Nommé par la France, le chef Houinou collabore avec l'Administrateur colonial M. Collery. C'est la guerre de 1914 et les réquisitions de tirailleurs "sénégalais" vident la région de sa jeunesse.
En 1918 une révolte de populations voisines entraîne la mort du chef, qui est décapité dans sa résidence.
 Son fils Essou va le venger et devenir chef de canton en 1922. C'est le début de la construction d'un véritable complexe palatial entièrement clos de murs, sur environ 3 hectares. Ce palais accessible, seulement à sa famille et ses serviteurs est un ensembles de concessions et bâtiments ou la vie quotidienne se déroule en sécurité, à l'abri  des regards et des incursions.
Des temples vaudou font partie du site et lui confèrent un caractère sacré. Un couvent y délivre à des novices, entièrement cachés à la vie extérieure, une formation aux pratiques et cérémonies traditionnelles.
La renommée du chef Essou va donner un nouveau nom au au village qui s'appelle maintenant "Essouhoué", c'est à dire chez Essou.

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